Safer Phosphates et le centre de recherche OPERA de l'Università Cattolica del Sacro Cuore ont organisé ce mardi 7 décembre un webinaire dédié à la contamination des sols et des aliments par le cadmium pouvant être contenu dans les engrais phosphatés.

Ce débat, qui a réuni des expertises scientifiques, politiques et économiques sur cette thématique, est intervenu alors que la France finalise actuellement un ensemble de textes réglementaires relatifs aux apports maximaux de cadmium dans les fertilisants.

Les intervenants ont pu échanger sur l’adéquation des taux envisagés avec les recommandations scientifiques et les mesures mises en place au sein d’autres États membres de l’Union européenne.

L’intégralité de la discussion est disponible au lien suivant:

  • Pascal Michaux, le secrétaire général de Safer Phosphates, a déclaré : « Le texte européen sur lequel se base la France dans son projet de réglementation, et les seuils envisagés, ne sont pas en ligne avec les recommandations scientifiques, et ce alors que le marché pourrait s’adapter sans difficulté à des taux plus bas. »

  • Pascal Brindeau, Député du Loir-et-Cher, a déclaré : « Il est nécessaire d’insister sur l’information des producteurs. A coûts comparables, il y a un intérêt évident pour eux à se montrer plus vertueux que la norme. Or l’information fait défaut. »

  • Le Docteur Joël Poupon, Responsable Analyse minérale au Laboratoire de Toxicologie, Hôpital Lariboisière (AP-HP), a déclaré : « Il y en a encore pour des années avant d’épurer les sols en cadmium et de réduire significativement la contamination dans l’alimentation. Il y a donc urgence à avancer sur ce sujet. »

  • Lucrezia Lamastra, chercheuse au centre de recherche OPERA, Università Cattolica del Sacro Cuore, a déclaré : « Il est possible de fixer des taux maximums de cadmium plus faibles. Douze pays de l’Union européenne utilisent déjà des normes plus strictes que celles proposées dans le cadre réglementaire européen. »

  • Etienne Faaeva, Président et Directeur général chez S.A.S. Avenir Makatea, en Polynésie Française, a déclaré : « Des ressources moins riches en métaux lourds et en cadmium sont disponibles, un effort plus ambitieux sur le plan politique est donc possible pour protéger la santé publique. »